Samedi 31 mai et dimanche 1er juin, à la Maison du Livre de Saint-Gilles à partir de 14 heures...
S'arrêter, respirer, repartir
Infos :
BORDS DE MONDES
MARTINE CORNIL
Photographies de Martine Cornil accompagnées de textes d’écrivains, publié(e)s
dans le livre
Bords de Mondes aux éditions maelstrÖm reEvolutions en 2012.

« Chez Martine Cornil, la photographie interroge l’énigme du visible,
sans la résoudre. Derrière l’apparence, elle dévoile l’inconnu. Dans
l’univers familier de la parole, nous évoquerions l’indicible ou le
cheminement labyrinthique de la phrase qui tente sans repos de
désincarcérer la complexité des choses. Ici, l’image est rêverie du
vrai. Reflet abstrait du réel, la photographie en désintègre les
carcans : sature les couleurs, diffracte les lignes, explose les
volumes. Le renouvellement de la perception auquel l’artiste nous
invite, nous plonge dans l’abasourdissement. Martine Cornil ouvre des
fenêtres aux murs de l’inconnu. Il faut se placer face à la lumière de
chacune et laisser l’oeil traverser la muraille des apparences. Sans
balises, ni bornes, ni mesures. Les certitudes n’ont plus cours. Les
azimuts sont bouleversés. Le minuscule et le majuscule se confondent.
L’horizon et le proche s’entrelacent. La prose est poésie. Les mots sont
musique. Parfois, au cours de notre voyage, nous essayerons de nous
rassurer en identifiant des bribes fugaces d’un savoir ancien. Mais le
mirage supplantera bien vite l’illusion du vrai et nous poursuivrons la
traversée de l’océan. L’œuvre est aussi un miroir sur l’inconnu qui la
regarde. L’image devant laquelle nous nous tenons interroge ce que nous
sommes dans le réel. De même que le lecteur ré-écrit chaque livre, le
spectateur ré-invente sa perception de l’eau, de la terre, de l’air, du
feu. Il s’interroge au plus intime de son humanité. Il devient, s’il
consent à une part d’abandon, le créateur d’un univers à la fois intime
et infini. Mais, et c’est peut-être là l’essentiel, il s’éveille à une
autre curiosité au monde : renouvelée, vierge, insatiable. Il admet sa
propre complexité. Il consent à interroger plutôt qu’à répondre.
N’est-ce pas là une des fonctions vitales de l’art ? Martine Cornil y
ajoute sa propre vibration : la poésie du regard. »
Jean Jauniaux
Textes de Luc Baba, Marianne Bastogne, Pascal Blondiau, Francis
Dannemark, Xavier Deutsch, Sandrine Emmery, Michèle M Gharios, Théophile
de Giraud, Alain Helissen, Paul Hermant, Corinne Hoex, Virginie
Holaind, Jean Jauniaux, Michèle Lenoir, Françoise Lison-Leroy, Veronika
Mabardi, Rony De Maeseneer, Daniel Martin-Borret, Serge Noël, Colette
Nys-Mazure, Kenny Ozier-Lafontaine, Patrick Placentino, Vincent De
Raeve, Milady Renoir, Luc-André Rey, Dana Shishmanian, Vincent Tholomé,
Christine Van Acker, Catherine Ysmal.
L’exposition est visible au rez-de-chaussée de la Maison du
Livre, du 17 mai au 1er juin 2014, les mercredis, jeudis, et vendredis
de 14h à 18h, et les samedis et dimanches de 14h à 19. Fermé les 29 et
30 mai.
Entrée libre.